Plus qu’un club, un berceau de champions. C’est peu dire, pour le Club de ski de Serre Chevalier. 25 skieurs alpins sortis en équipe de France en 50 ans, dont quelques-uns sur le circuit mondial. Une vallée toute entière portée jusqu’aux Jeux olympiques, plusieurs fois et cet hiver encore… Il y a de quoi s’essouffler à simplement lire le palmarès de l’association qui fête ses 50 ans d’existence cette année.
Pourtant, elle est fondée de bric et de broc, par des passionnés du pays, un lointain mois d’août 1968. Le “Club des sports de Serre Chevalier” est alors officiellement né, pour "promouvoir la pratique de sports tels que ski, patinage, hockey, curling, montagne". Une association clé pour la station, dont les fondateurs ignorent probablement encore la renommée dont elles bénéficieront toutes les deux. De Bréchu aux Alphand
Surtout grâce au ski alpin, où les athlètes de renom se sont succédé. Premier champion du Club des sports de Serre Chevalier, Henri Bréchu, “l’homme au serre-tête” : il compte six podiums de Coupe du Monde. La voie est ouverte.
Et tandis que les années filent, la discipline connaît un essor remarquable. Dans toutes les catégories, des champions de Serre Chevalier s’imposent. Pêle-mêle, on retrouve Jules Melquiond, qui dispute une coupe du monde en 1967 et s’illustre en slalom. Son fils, Benjamin Melquiond, champion du monde junior de Super-G en 1994. Mais aussi Marina Laurençon, qui dispute les Jeux olympiques d’hiver de 1980. Et Bruno Bertrand, 10 ans en équipe de France, avec ses nombreux titres et podiums, en France comme sur le circuit international. Ou Lionel Cabras, sept années en équipe de France et vainqueur d’une coupe d’Europe. Plus récemment, Laurie Mougel, ou Chiara Pogneau ont assuré la relève. Il faudrait huit pages pour les citer tous. Mais s’il y a un nom qui porte bien celui du club, c’est Alphand.
Luc, d’abord, emblème incontournable de la vallée tout entière et du ski alpin français. Le spécialiste de la vitesse s’est toujours fait remarquer sur toutes les compétitions du globe, et compte trois participations aux JO. Son fils Nils glisse dans ses traces, en étant champion du monde junior l’an dernier encore. L’autre rejeton, Sam, est en équipe de France. Et la belle Estelle est, en ce moment même, aux Jeux olympiques de PyeongChang sous les couleurs de la Suède.
Alors ce n’est pas mentir que dire : le cinquantenaire du club, qui compte 700 licenciés en moyenne chaque saison, est un anniversaire de haut-niveau.